La réponse au choléra est plus efficace là où des mesures de préparation ont déjà été mises en place. Il est essentiel de connaître les lignes directrices nationales sur les déclencheurs de la réponse au choléra. Des recommandations générales pour les déclencheurs de réponse peuvent être trouvées dans les directives de contrôle du choléra d’Oxfam.
Ressources
Les lignes directrices d’Oxfam sur le choléra sont un guide pratique qui rassemble les enseignements tirés des interventions passées d’Oxfam en matière de prévention et de contrôle du choléra, et d’autres orientations connexes. L’objectif est de fournir un guide rapide, étape par étape, pour éclairer les interventions en cas d’épidémie de choléra et de veiller à ce que les programmes de santé publique soient rapides, axés sur la communauté, bien adaptés, et sensibilisés au genre et à la diversité.
Les lignes directrices permettront aux équipes EAH d’entreprendre les préparatifs nécessaires pour prévenir les épidémies de choléra et de réagir efficacement lorsqu’elles se produisent. Ils peuvent également être adaptés en fonction d’autres épidémies liées à l’eau et à l’assainissement, telles que la typhoïde, l’hépatite E et la dysenterie, ainsi que d’autres épidémies diarrhéiques liées à l'EAH.
Directives Relatives aux Épidémies de Choléra
Exigences Minimales
- Tout le personnel du programme EAH doit être conscient de l’endémicité du choléra dans le pays dans lequel ils travaillent et doivent connaître les mesures de prévention et de traitement.
- Tout le personnel du programme EAH doit connaître les phases critiques de l’épidémie et les activités clés pour chaque phase telles que le précisent les Directives relatives aux épidémies de choléra d’Oxfam.
- Tous les pays classés par l’OMS comme étant endémiques pour le choléra et où Oxfam est opérationnel doivent avoir :
- un plan actif de préparation et de mise en œuvre pour la lutte contre le choléra (y compris du matériel et des messages standards et pré-testés de communication, d’information et d’éducation) ;
- un stock de matériaux en cas d’urgence pour lutter contre le choléra, lorsque matériellement possible, ou au moins les matériaux nécessaires et des accords avec les fournisseurs ;
- un système pour accorder les ressources nécessaires à une lutte rapide contre le choléra avec le personnel local (provenant de programmes à long terme, de détachements, etc.)
- Une riposte à une épidémie de diarrhée sévère doit inclure au minimum les actions suivantes :
- des campagnes intensives sur les actions clés à mener pour atténuer et prévenir le choléra et/ou la diarrhée ;
- l’accès à la réhydratation orale, avec des solutions de réhydratation orale (ORS) ou des alternatives comme la solution à base de sucre et de sel, lorsqu’elles sont recommandées par le ministère de la Santé et connues des communautés ;
- toute eau destinée à la boisson doit être chlorée (à des étapes appropriées, ce qui pourrait inclure une chloration à la source, le long du chemin ou au point d’utilisation) ;
- la distribution de kit d’hygiène comprenant du savon, des récipients pour l’eau, et des moyens de désinfecter l’eau destinée aux ménages si nécessaire ;
- l’initiation d’une campagne de nettoyage pour s’assurer que l’environnement n’est pas contaminé par des matières fécales ;
- l’appui aux centres de traitement du choléra pour l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’isolation ;
- le maintien des liens (formels ou informels) avec les ONG médicales ou les ministères de la Santé afin que tout projet ou intervention soit fondé sur une connaissance des phases de l’épidémie ;
- la garantie qu’il y ait un suivi adéquat par les communautés conjointement avec d’autres organismes.